Le MENFP a fixé la rentrée des classes de l'année académique 2009-2010 au 7 septembre 2009. Pourtant plusieurs écoles publiques sont loin de réunir les conditions nécessaires pour accueillir des élèves. Environnement dégradant, salles de classe exiguës et délabrées, matériel immobilier insuffisant... Ouf ! Leur calvaire revient. Coup de projecteur sur quelques-unes d'entre elles.
Sans mur de clôture, le bâtiment logeant l'école nationale République du Panama ressemble à un taudis délaissé. Les murs fissurés et décrépis sont couverts de graffitis. Sans ce vieux panneau accroché au fer forgé coloré d'un rouge noirci sous le poids des ans, on pourrait donner raison à qui doute que cette bicoque en béton héberge une école. Une école publique !
A l'arrière du bâtiment, le constat est beaucoup plus lamentable. Pas de cour de récréation ni même un endroit pour mettre les élèves en rang. L'espace présente une exiguïté sans pareille. « Sans l'appui d'une organisation internationale qui nous a construit, l'année dernière, quatre nouvelles salles de classe, notre situation aurait été pire, informe la directrice Lunise St-Fleur Desravines, assise dans un bureau encombré, visiblement mal à l'aise pour parler de la situation de cette institution scolaire qu'elle dirige. Maintenant l'école fonctionne avec six salles de classe. »
Situé à environ 100 m du Palais national, à la rue Montalais, cet établissement scolaire est loin de réunir les conditions nécessaires pour recevoir ses 312 élèves. Cependant, en raison du nombre peu élevé de son effectif, la directrice ne se plaint pas trop de la promiscuité qui y règne. « L'établissement scolaire est très peu fréquentée, c'est pourquoi la question de l'espace ne fait pas obstacle au fonctionnement de l'école, explique-t-elle. Depuis les derniers troubles qu'a connus le pays, plusieurs parents ont préféré garder leurs enfants chez eux.
Cette école publique fonctionnait autrefois avec seulement quatre salles de classe. Le balcon avec sa balustrade en fer forgé, rapiécée avec de vieux morceaux de carton, représentait une salle. Le rez-de-chaussée constituait deux autres salles. « Il y a deux ans, une motte de béton détachée du plafond d'une salle de classe était tombée, raconte Mme Desravines. Heureusement que les élèves étaient en vacances à cette époque. Depuis lors, nous ne pouvons plus travailler dans cette salle. Et pire encore, les murs de deux autres salles de classe sont fissurés. Je souhaite que les autorités interviennent à temps avant que ce bâtiment ne s'écroule», dit-elle implorant constamment Dieu pour qu'un tel drame ne se produise jamais.
L'incommodité de l'espace ne se résume pas seulement à l'état critique du bâtiment. D'autres services font cruellement défaut comme, par exemple, une structure sanitaire adaptée aux besoins des élèves. Avoir des toilettes en bon état et bien aérées est un luxe pour ces derniers. « Nous n'avons pas vraiment de l'eau potable à la disposition des élèves. Nous avons seulement deux toilettes : une pour les professeurs et l'autre pour les élèves poursuit Mme Desravines, visiblement gênée pour montrer les toilettes.
En dépit des conditions de fonctionnement exécrable de cet établissement scolaire, cela n'empêche pas qu'il enregistre un taux de réussite appréciable pour l'année académique 2008-2009, à en croire la directrice. « Nous avons enregistré plus de 70% de réussite, s'est réjouie Mme Desravines. Sur 69 élèves qui ont subi les examens officiels de 6e année fondamentale, seulement 12 ont échoué, 51 élèves ont réussi, les six autres sont considérés comme absents. »
L'école nationale République du Panama est l'arbre qui cache la forêt. Bon nombre d'écoles nationales sont hébergées dans des bâtiments qui ne respectent aucune norme de construction, voire les normes pour construire un établissement scolaire. Selon Margareth Prado, l'assistant chef de service des études et de recherche au bureau de génie scolaire, les normes minimales sont cruciales pour permettre aux élèves de recevoir le pain de l'instruction dans des conditions plus ou moins acceptables. « Le bâtiment scolaire doit être constitué de salles aérées, d'un pavillon administratif, d'un terrain de jeu, d'une résidence destinée au personnel de soutien, d'une bibliothèque, d'un système d'eau potable, de toilettes et d'une infirmerie », avance-t-elle.
Selon l'ingénieur Prado, une école destinée à recevoir un effectif de 200 élèves devrait contenir au minimum quatre toilettes. Pour éviter la promiscuité, il est recommandé d'avoir 50 élèves par salle. « Pour assurer la sécurité des élèves et du personnel, une école doit disposer d'un système qui facilite l'évacuation d'un grand nombre de personnes simultanément, au moindre incident », indique-t-elle .
Géralda Sainville
Source: Lenouvelliste
Sans mur de clôture, le bâtiment logeant l'école nationale République du Panama ressemble à un taudis délaissé. Les murs fissurés et décrépis sont couverts de graffitis. Sans ce vieux panneau accroché au fer forgé coloré d'un rouge noirci sous le poids des ans, on pourrait donner raison à qui doute que cette bicoque en béton héberge une école. Une école publique !
A l'arrière du bâtiment, le constat est beaucoup plus lamentable. Pas de cour de récréation ni même un endroit pour mettre les élèves en rang. L'espace présente une exiguïté sans pareille. « Sans l'appui d'une organisation internationale qui nous a construit, l'année dernière, quatre nouvelles salles de classe, notre situation aurait été pire, informe la directrice Lunise St-Fleur Desravines, assise dans un bureau encombré, visiblement mal à l'aise pour parler de la situation de cette institution scolaire qu'elle dirige. Maintenant l'école fonctionne avec six salles de classe. »
Situé à environ 100 m du Palais national, à la rue Montalais, cet établissement scolaire est loin de réunir les conditions nécessaires pour recevoir ses 312 élèves. Cependant, en raison du nombre peu élevé de son effectif, la directrice ne se plaint pas trop de la promiscuité qui y règne. « L'établissement scolaire est très peu fréquentée, c'est pourquoi la question de l'espace ne fait pas obstacle au fonctionnement de l'école, explique-t-elle. Depuis les derniers troubles qu'a connus le pays, plusieurs parents ont préféré garder leurs enfants chez eux.
Cette école publique fonctionnait autrefois avec seulement quatre salles de classe. Le balcon avec sa balustrade en fer forgé, rapiécée avec de vieux morceaux de carton, représentait une salle. Le rez-de-chaussée constituait deux autres salles. « Il y a deux ans, une motte de béton détachée du plafond d'une salle de classe était tombée, raconte Mme Desravines. Heureusement que les élèves étaient en vacances à cette époque. Depuis lors, nous ne pouvons plus travailler dans cette salle. Et pire encore, les murs de deux autres salles de classe sont fissurés. Je souhaite que les autorités interviennent à temps avant que ce bâtiment ne s'écroule», dit-elle implorant constamment Dieu pour qu'un tel drame ne se produise jamais.
L'incommodité de l'espace ne se résume pas seulement à l'état critique du bâtiment. D'autres services font cruellement défaut comme, par exemple, une structure sanitaire adaptée aux besoins des élèves. Avoir des toilettes en bon état et bien aérées est un luxe pour ces derniers. « Nous n'avons pas vraiment de l'eau potable à la disposition des élèves. Nous avons seulement deux toilettes : une pour les professeurs et l'autre pour les élèves poursuit Mme Desravines, visiblement gênée pour montrer les toilettes.
En dépit des conditions de fonctionnement exécrable de cet établissement scolaire, cela n'empêche pas qu'il enregistre un taux de réussite appréciable pour l'année académique 2008-2009, à en croire la directrice. « Nous avons enregistré plus de 70% de réussite, s'est réjouie Mme Desravines. Sur 69 élèves qui ont subi les examens officiels de 6e année fondamentale, seulement 12 ont échoué, 51 élèves ont réussi, les six autres sont considérés comme absents. »
L'école nationale République du Panama est l'arbre qui cache la forêt. Bon nombre d'écoles nationales sont hébergées dans des bâtiments qui ne respectent aucune norme de construction, voire les normes pour construire un établissement scolaire. Selon Margareth Prado, l'assistant chef de service des études et de recherche au bureau de génie scolaire, les normes minimales sont cruciales pour permettre aux élèves de recevoir le pain de l'instruction dans des conditions plus ou moins acceptables. « Le bâtiment scolaire doit être constitué de salles aérées, d'un pavillon administratif, d'un terrain de jeu, d'une résidence destinée au personnel de soutien, d'une bibliothèque, d'un système d'eau potable, de toilettes et d'une infirmerie », avance-t-elle.
Selon l'ingénieur Prado, une école destinée à recevoir un effectif de 200 élèves devrait contenir au minimum quatre toilettes. Pour éviter la promiscuité, il est recommandé d'avoir 50 élèves par salle. « Pour assurer la sécurité des élèves et du personnel, une école doit disposer d'un système qui facilite l'évacuation d'un grand nombre de personnes simultanément, au moindre incident », indique-t-elle .
Géralda Sainville
Source: Lenouvelliste
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