Les masques chirurgicaux évitent que des personnes malades ou susceptibles de l'être contaminent leur entourage. Les masques FFP2 protègent des risques de contamination venus de l'extérieur.
«On a un peu l'impression qu'à propos des masques, la plupart des citoyens veulent absolument une Ferrari quand ils n'ont besoin que d'une 2 CV», estime un fonctionnaire des organisations sanitaires. Quantité de fausses vérités entourent en effet les masques chirurgicaux, ces éléments stratégiques de la lutte contre la pandémie.
Exemple : un quotidien a passé récemment la photo d'une institutrice portant un masque chirurgical dans une école. Or, ce type de masque vise avant tout à éviter la contamination de l'entourage par une personne atteinte de la grippe et l'enseignante ne devrait donc pas être au travail !
Autre exemple : la Fédération des transports routiers s'inquiète ces jours-ci des retards de livraison de sa commande de plus de 250 000 masques censés protéger ses chauffeurs. Mais la totalité de cette commande concerne des masques dits FFP2 (Filtering Facepiece Particles niveau 2), normalement réservés au personnel soignant qui se trouve en contact avec des patients contaminés par le H1N1 ! On ne peut pas craindre raisonnablement que les chauffeurs, protégés dans leur cabine, soient exposés, même lors des livraisons, à un risque de contamination justifiant le port de tels masques.
Reprenons donc à la base. Il existe deux sortes de masques et ils n'assurent pas la même protection.
Les masques chirurgicaux protègent avant tout l'entourage du porteur de masque quand ce dernier est malade, s'il se mouche, tousse, crache ou éternue. Ils jouent aussi un rôle de protection du soignant contre les projections d'un patient. Ce sont ces masques que portent souvent les citoyens des pays du Sud-Est asiatique. Ils sont faits en textile non tissé multicouches. Des essais déterminent leur efficacité en mesurant le nombre de microbes émis par un sujet malgré le port du masque. «Je n'ai jamais vu de rapports très convaincants sur l'utilisation des masques chirurgicaux contre le développement d'une épidémie», explique le Pr Antoine Flahaut, directeur de l'École des hautes études en santé publique.
Les autres masques FFP1, FFP2 ou FFP3 sont qualifiés d'appareils de protection respiratoire. Ils protègent ceux qui les portent en évitant qu'ils inhalent des virus en suspension dans l'air. Très sophistiqués, ils assemblent entre deux coques de polypropylène une couche filtrante en textile non tissé et disposent parfois d'une soupape expiratoire pour un meilleur confort. Selon la norme européenne EN149 : 2001, ils doivent retenir respectivement 80 %, 94 % et 99 % des particules (mesurant un millionième de mètre).
Très efficaces à condition de savoir les utiliser
On pourrait opposer que les virus de grippe ne mesurent jamais plus de 80 à 120 milliardièmes de mètre et devraient donc passer facilement au travers des filtres. Mais les virus ne sont jamais expulsés seuls et sont toujours embarqués dans les gouttelettes aérosolisées par la toux ou les éternuements, et celles-ci sont facilement retenues par les FFP2 !
Les FFP2 sont très efficaces à condition de savoir les utiliser : respecter leur durée de vie (4 à 8 heures) ; bien les appliquer sur les ailes du nez pour qu'ils soient étanches ; ne pas les toucher pour qu'ils ne se déchargent pas électriquement ; les jeter une fois usés. À la longue, ils peuvent constituer une gêne. «Plusieurs études lors de l'épidémie de Sras ont montré que les soignants très exposés au virus n'ont pas été contaminés lorsqu'ils portaient correctement le masque», assure le Pr Flahaut.
Source: Lenouvelliste
«On a un peu l'impression qu'à propos des masques, la plupart des citoyens veulent absolument une Ferrari quand ils n'ont besoin que d'une 2 CV», estime un fonctionnaire des organisations sanitaires. Quantité de fausses vérités entourent en effet les masques chirurgicaux, ces éléments stratégiques de la lutte contre la pandémie.
Exemple : un quotidien a passé récemment la photo d'une institutrice portant un masque chirurgical dans une école. Or, ce type de masque vise avant tout à éviter la contamination de l'entourage par une personne atteinte de la grippe et l'enseignante ne devrait donc pas être au travail !
Autre exemple : la Fédération des transports routiers s'inquiète ces jours-ci des retards de livraison de sa commande de plus de 250 000 masques censés protéger ses chauffeurs. Mais la totalité de cette commande concerne des masques dits FFP2 (Filtering Facepiece Particles niveau 2), normalement réservés au personnel soignant qui se trouve en contact avec des patients contaminés par le H1N1 ! On ne peut pas craindre raisonnablement que les chauffeurs, protégés dans leur cabine, soient exposés, même lors des livraisons, à un risque de contamination justifiant le port de tels masques.
Reprenons donc à la base. Il existe deux sortes de masques et ils n'assurent pas la même protection.
Les masques chirurgicaux protègent avant tout l'entourage du porteur de masque quand ce dernier est malade, s'il se mouche, tousse, crache ou éternue. Ils jouent aussi un rôle de protection du soignant contre les projections d'un patient. Ce sont ces masques que portent souvent les citoyens des pays du Sud-Est asiatique. Ils sont faits en textile non tissé multicouches. Des essais déterminent leur efficacité en mesurant le nombre de microbes émis par un sujet malgré le port du masque. «Je n'ai jamais vu de rapports très convaincants sur l'utilisation des masques chirurgicaux contre le développement d'une épidémie», explique le Pr Antoine Flahaut, directeur de l'École des hautes études en santé publique.
Les autres masques FFP1, FFP2 ou FFP3 sont qualifiés d'appareils de protection respiratoire. Ils protègent ceux qui les portent en évitant qu'ils inhalent des virus en suspension dans l'air. Très sophistiqués, ils assemblent entre deux coques de polypropylène une couche filtrante en textile non tissé et disposent parfois d'une soupape expiratoire pour un meilleur confort. Selon la norme européenne EN149 : 2001, ils doivent retenir respectivement 80 %, 94 % et 99 % des particules (mesurant un millionième de mètre).
Très efficaces à condition de savoir les utiliser
On pourrait opposer que les virus de grippe ne mesurent jamais plus de 80 à 120 milliardièmes de mètre et devraient donc passer facilement au travers des filtres. Mais les virus ne sont jamais expulsés seuls et sont toujours embarqués dans les gouttelettes aérosolisées par la toux ou les éternuements, et celles-ci sont facilement retenues par les FFP2 !
Les FFP2 sont très efficaces à condition de savoir les utiliser : respecter leur durée de vie (4 à 8 heures) ; bien les appliquer sur les ailes du nez pour qu'ils soient étanches ; ne pas les toucher pour qu'ils ne se déchargent pas électriquement ; les jeter une fois usés. À la longue, ils peuvent constituer une gêne. «Plusieurs études lors de l'épidémie de Sras ont montré que les soignants très exposés au virus n'ont pas été contaminés lorsqu'ils portaient correctement le masque», assure le Pr Flahaut.
Source: Lenouvelliste
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