Haïti: Des investisseurs brésiliens explorent le milieu d'affaires haïtien
12 investisseurs du secteur textile représentant notamment l'Association brésilienne de l'industrie du textile ont débarqué samedi dernier dans la capitale haïtienne pour une visite d'exploration. Après une rencontre avec le chef du gouvernement, Michèle D. Pierre Louis, la délégation brésilienne a été ce lundi au Karibe Convention Center pour une conférence-débat autour du cadre légal de l'investissement en Haïti, la situation géographique, le climat actuel du pays qui en font un espace propice aux investissements.
L'avocat Jean-Frédéric Salès et le directeur général de la Scotiabank, Maxime D. Charles, sont les deux intervenants principaux chargés d'informer les visiteurs sur les réalités des affaires en Haïti, devant une assistance peu nombreuse où l'on remarquait entre autres le ministre du Commerce Marie Josée Garnier, le directeur général du Centre de Facilitation des Investissements (CFI), Guy Lamothe, et le syndicaliste Paul Loulou Chéry de la Commission présidentielle de compétitivité.
Au cours de son intervention, Me Jean Frédéric Salès a édifié les étrangers sur la législation régissant l'investissement en Haïti. Il a énuméré les nombreux avantages de cette nouvelle législation qui s'accommode parfaitement de la volonté des dirigeants des secteurs public et privé haïtiens de faire la promotion de l'investissement et d'améliorer la situation de l'emploi en Haïti. Ainsi un des avantages du code d'investissement souligné par Me Salès est l'exemption de taxe, sur une période de 15 ans, offerte aux nouveaux investisseurs.
De son côté, le président de l'Association professionnelle des banques (APB), Maxime D. Charles a retracé pour l'auditoire les performances accomplies par les autorités haïtiennes aidées par la Minustah dans le domaine de la stabilité et de ses répercussions sur les indicateurs macro-économiques, particulièrement l'inflation. En effet, explique-t-il, ce dernier indicateur est passé de plus de 25% à moins de 10% en trois ans.
Au nombre des réalisations des responsables de l'Etat haïtien pour améliorer l'investissement, l'intervenant a noté la création du CFI qui offre l'avantage aux investisseurs de pouvoir réduire les délais de création de société à environ soixante dix (70) jours. Alors que, moins de deux ans de cela, il fallait 195 jours. « Ce qui représente une avancée significative », dit le banquier qui croit qu'il y a moyen d'améliorer encore dans ce domaine et nous rendre plus compétitif par rapport aux autres pays de la région.
L'exposé du responsable de la Scotiabank constitue également un coup de projecteur sur le secteur bancaire haïtien, les progrès qu'a connu ce milieu au cours des dernières années. Il a fait la lumière sur les liens existant entre la Banque centrale haïtienne (BRH) et les 10 autres banques du système. Il a expliqué le processus du transfert d'argent d'Haïti vers les autres pays et des possibilités pour les investisseurs étrangers de transférer les profits de leurs investissements vers leur pays d'origine.
HOPE II: le moteur de la reconstruction du pays
Selon George Sassine, la cheville ouvrière de la Commission présidentielle tripartite de mise en oeuvre de la loi HOPE (CTMO-HOPE), un des visiteurs brésiliens relève du domaine de la santé. Avec les autorités sanitaires haïtiennes, ils ont l'intention d'ériger un centre de dépistage de cancer du sein et de l'utérus au bénéfice des femmes haïtiennes. Un autre membre de la délégation brésilienne est issu du quatrième plus grand centre technique de formation dans le monde basé au Brésil. Ce dernier a rencontré ce matin le directeur de l'Université Quiskeya Jacky Lumarque et ont discuté de la possibilité pour le Brésil d'aider à la formation des cadres haïtiens dans la couture et dans d'autres branches techniques.
Poursuivant dans la même lancée, M. Sassine estime que cette visite est une preuve de l'intérêt manifesté par les investisseurs brésiliens pour Haïti depuis le séjour en juillet d'une délégation haïtienne composée essentiellement de membres de la CTMO-HOPE au Brésil. Ceci en vue de sensibiliser la communauté des affaires de ce pays aux facilitations de la loi HOPE II pour l'industrie d'assemblage haïtienne et les multiples possibilités qu'offre cette législation aux investisseurs du textile.
Le pays est en phase de reconstruction et la loi HOPE telle qu'elle se présente actuellement constitue le moteur de la reconstruction du pays, selon Georges Sassine qui estime que depuis l'entrée en vigueur de la loi HOPE en mai 2007, à peu près onze mille jobs ont été créés dans le pays.
D'autres intervenants se sont succédé à la conférence-débat de ce lundi pour présenter les projets relatifs à la construction de nouveaux parcs industriels et également pour décrire aux visiteurs les facilitations portuaires du pays représentées à travers l'AMARH, l'APN, l'ATA et le Terminal de Varreux.
Pour le patron du CFI, Guy Lamothe, la présence de la délégation brésilienne ici en Haïti est plus qu'une visite de prospection, c'est de préférence une façon de vérifier sur place tout le bien que les membres de la CTMO-HOPE ont dit de la loi HOPE et des possibilité d'investir en Haïti. C'est pourquoi les visiteurs n'ont pas seulement l'intention de rester à Port-au-Prince. Ils seront aussi emmenés dans des villes de province afin de se faire une idée du mode de fonctionnement du pays et des attentes de la population en termes d'investissements étrangers.
« Si la CTMO-HOPE a invité les membres de la délégation à venir, le CFI, conformément à sa mission, les a accueillis, informés et accompagnés dans leur décision d'investir », a indiqué l'ambassadeur Guy Lamothe qui a fait état des progrès énormes enregistrés dans l'enregistrement d'une société grâce à l'intégration de la technologie dans le système.
Dans le cadre de sa visite, la délégation brésilienne doit rencontrer mardi le chef de l'Etat haïtien, René Péval. Mercredi, elle visitera la zone franche dans le nord du pays. Jeudi, elle rencontrera l'émissaire des Nations Unies en Haïti, Bill Clinton, pour une conférence sur le commerce. Vendredi, elle sera à l'hôtel Montana pour une rencontre avec la presse.
Source: Lenouvelliste
12 investisseurs du secteur textile représentant notamment l'Association brésilienne de l'industrie du textile ont débarqué samedi dernier dans la capitale haïtienne pour une visite d'exploration. Après une rencontre avec le chef du gouvernement, Michèle D. Pierre Louis, la délégation brésilienne a été ce lundi au Karibe Convention Center pour une conférence-débat autour du cadre légal de l'investissement en Haïti, la situation géographique, le climat actuel du pays qui en font un espace propice aux investissements.
L'avocat Jean-Frédéric Salès et le directeur général de la Scotiabank, Maxime D. Charles, sont les deux intervenants principaux chargés d'informer les visiteurs sur les réalités des affaires en Haïti, devant une assistance peu nombreuse où l'on remarquait entre autres le ministre du Commerce Marie Josée Garnier, le directeur général du Centre de Facilitation des Investissements (CFI), Guy Lamothe, et le syndicaliste Paul Loulou Chéry de la Commission présidentielle de compétitivité.
Au cours de son intervention, Me Jean Frédéric Salès a édifié les étrangers sur la législation régissant l'investissement en Haïti. Il a énuméré les nombreux avantages de cette nouvelle législation qui s'accommode parfaitement de la volonté des dirigeants des secteurs public et privé haïtiens de faire la promotion de l'investissement et d'améliorer la situation de l'emploi en Haïti. Ainsi un des avantages du code d'investissement souligné par Me Salès est l'exemption de taxe, sur une période de 15 ans, offerte aux nouveaux investisseurs.
De son côté, le président de l'Association professionnelle des banques (APB), Maxime D. Charles a retracé pour l'auditoire les performances accomplies par les autorités haïtiennes aidées par la Minustah dans le domaine de la stabilité et de ses répercussions sur les indicateurs macro-économiques, particulièrement l'inflation. En effet, explique-t-il, ce dernier indicateur est passé de plus de 25% à moins de 10% en trois ans.
Au nombre des réalisations des responsables de l'Etat haïtien pour améliorer l'investissement, l'intervenant a noté la création du CFI qui offre l'avantage aux investisseurs de pouvoir réduire les délais de création de société à environ soixante dix (70) jours. Alors que, moins de deux ans de cela, il fallait 195 jours. « Ce qui représente une avancée significative », dit le banquier qui croit qu'il y a moyen d'améliorer encore dans ce domaine et nous rendre plus compétitif par rapport aux autres pays de la région.
L'exposé du responsable de la Scotiabank constitue également un coup de projecteur sur le secteur bancaire haïtien, les progrès qu'a connu ce milieu au cours des dernières années. Il a fait la lumière sur les liens existant entre la Banque centrale haïtienne (BRH) et les 10 autres banques du système. Il a expliqué le processus du transfert d'argent d'Haïti vers les autres pays et des possibilités pour les investisseurs étrangers de transférer les profits de leurs investissements vers leur pays d'origine.
HOPE II: le moteur de la reconstruction du pays
Selon George Sassine, la cheville ouvrière de la Commission présidentielle tripartite de mise en oeuvre de la loi HOPE (CTMO-HOPE), un des visiteurs brésiliens relève du domaine de la santé. Avec les autorités sanitaires haïtiennes, ils ont l'intention d'ériger un centre de dépistage de cancer du sein et de l'utérus au bénéfice des femmes haïtiennes. Un autre membre de la délégation brésilienne est issu du quatrième plus grand centre technique de formation dans le monde basé au Brésil. Ce dernier a rencontré ce matin le directeur de l'Université Quiskeya Jacky Lumarque et ont discuté de la possibilité pour le Brésil d'aider à la formation des cadres haïtiens dans la couture et dans d'autres branches techniques.
Poursuivant dans la même lancée, M. Sassine estime que cette visite est une preuve de l'intérêt manifesté par les investisseurs brésiliens pour Haïti depuis le séjour en juillet d'une délégation haïtienne composée essentiellement de membres de la CTMO-HOPE au Brésil. Ceci en vue de sensibiliser la communauté des affaires de ce pays aux facilitations de la loi HOPE II pour l'industrie d'assemblage haïtienne et les multiples possibilités qu'offre cette législation aux investisseurs du textile.
Le pays est en phase de reconstruction et la loi HOPE telle qu'elle se présente actuellement constitue le moteur de la reconstruction du pays, selon Georges Sassine qui estime que depuis l'entrée en vigueur de la loi HOPE en mai 2007, à peu près onze mille jobs ont été créés dans le pays.
D'autres intervenants se sont succédé à la conférence-débat de ce lundi pour présenter les projets relatifs à la construction de nouveaux parcs industriels et également pour décrire aux visiteurs les facilitations portuaires du pays représentées à travers l'AMARH, l'APN, l'ATA et le Terminal de Varreux.
Pour le patron du CFI, Guy Lamothe, la présence de la délégation brésilienne ici en Haïti est plus qu'une visite de prospection, c'est de préférence une façon de vérifier sur place tout le bien que les membres de la CTMO-HOPE ont dit de la loi HOPE et des possibilité d'investir en Haïti. C'est pourquoi les visiteurs n'ont pas seulement l'intention de rester à Port-au-Prince. Ils seront aussi emmenés dans des villes de province afin de se faire une idée du mode de fonctionnement du pays et des attentes de la population en termes d'investissements étrangers.
« Si la CTMO-HOPE a invité les membres de la délégation à venir, le CFI, conformément à sa mission, les a accueillis, informés et accompagnés dans leur décision d'investir », a indiqué l'ambassadeur Guy Lamothe qui a fait état des progrès énormes enregistrés dans l'enregistrement d'une société grâce à l'intégration de la technologie dans le système.
Dans le cadre de sa visite, la délégation brésilienne doit rencontrer mardi le chef de l'Etat haïtien, René Péval. Mercredi, elle visitera la zone franche dans le nord du pays. Jeudi, elle rencontrera l'émissaire des Nations Unies en Haïti, Bill Clinton, pour une conférence sur le commerce. Vendredi, elle sera à l'hôtel Montana pour une rencontre avec la presse.
Source: Lenouvelliste
No Comment.